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Je ne pouvais pas quitter mon emploi, et je n'avais pas suffisamment de temps pour faire mes recherches et remettre des devoirs bien préparés. Je détestais la sensation d'être une étudiante ratée

C’était l’hiver au Canada. Il faisait extrêmement froid. Immigrée des Antilles, je n’étais pas née dans un climat nordique. Toute l’année était l’été dans mon pays d’origine, mais vivant au Canada depuis près de trois ans à ce moment-là il m’était difficile de m’acclimater à l’hiver. Il faisait tout le temps gris. En fait, j’avais toujours froid. Il faudrait ajouter à cela que je ne maitrisais pas encore l’art de m’habiller pour l’hiver.

Cette année-là, non seulement j’enseignais à temps plein, mais aussi j’étais retournée à l’université pour faire des études en traduction. Mes journées comptaient 15h de travail et d’études et j’étais extrêmement fatiguée. Les devoirs s’accumulaient alors que j’essayais de jongler avec un horaire particulièrement chargé.

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Une amitié pas comme les autres

Je m’étais liée à la professeure qui enseignait ce cours, et de temps en temps elle me conduisait à la maison le soir après le cours. Nous avons développé une certaine camaraderie, car elle aussi était une nouvelle arrivante au Canada et nous discutions des difficultés liées à l’immigration.

Je la respectais pour son excellente formation et la connaissance de la matière qu’elle enseignait même si je n’étais pas d’accord avec ses opinions religieuses. Elle n’était pas croyante, par conséquent, ses interventions en classe étaient teintées de ses opinions. Personnellement, je ne me sentais pas visée. Et j’appréciais tout ce que j’apprenais grâce à son enseignement.

Je n’en peux plus!

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Un soir, après un cours de linguistique, j’étais particulièrement fatiguée et découragée. Après une longue journée de travail, je n’avais pas d’énergie pour m’asseoir sur les bancs de l’école. Mais, je suis quand même allée au cours. Pour la première fois, je contemplais la possibilité d’abandonner l’université.

Je ne pouvais pas quitter mon emploi, et je n’avais pas suffisamment de temps pour faire mes recherches et remettre des devoirs bien préparés. Je détestais la sensation d’être une étudiante ratée. À dire vrai, je pensais aussi à la réaction de mes professeurs quand ils lisaient mes devoirs qui n’étaient pas bien documentés. Si moi je pouvais voir les faiblesses de mes devoirs, à plus forte raison, eux les experts. Mais je ne disposais pas de temps pour les corriger. Par conséquent, pour la première fois, je me disais que ce n’était pas une bonne idée de continuer mes études même si je n’avais pas de diplôme canadien.

Je débattais cette question dans mon esprit. Alors que ma professeure me raccompagnait à la maison ce soir-là, elle m’a posé des questions précises concernant la classe, mon horaire. Et je ne sais pas pourquoi, je me suis montrée très vulnérable et je lui ai raconté ma lutte de survie. Je lui ai dit que j’allais sûrement abandonner les cours.

Une leçon de foi venant d’une non-croyante!

Après m’avoir écoutée attentivement, Mme B. (un surnom) m’a montré combien importantes étaient les études, particulièrement pour moi une jeune femme noire, immigrante. Elle m’a dit qu’elle me faisait confiance et que je réussirais. Elle croyait en mon intelligence.

Cette amie non-croyante a passé plus d’une demi-heure assise dans sa voiture devant ma maison tentant de redonner de l’espoir et du courage à une chrétienne au bout du rouleau. À la fin de la conversation, je lui ai dit que je penserais à ses conseils et que je lui ferais part de ma décision.

Une décision de foi

Une semaine plus tard, je lui ai écrit pour la remercier et pour lui dire que je poursuivrais mes études. Deux ans et demi plus tard, j’obtenais mon diplôme de traductrice.

Quand j’y pense maintenant, je me souviens qu’un jour, une incroyante a donné une leçon de persévérance et de confiance en Dieu à une chrétienne avertie. Non, elle n’a pas utilisé de versets bibliques, ni parlé au sujet de Dieu. Mais, elle m’a encouragée. Quelle ironie!

Alors que la Bible renfermait des centaines de promesses d’espoir, il a fallu que Dieu m’envoie une aide particulière. Il a vu que j’avais besoin de quelqu’un pour me tenir la main sur le chemin cahoteux et difficile de la vie. Cette aide s’est matérialisée en la personne d’une autre créature même si cette dernière n’accepte pas son autorité.

Dieu écrit droit avec des lignes courbes!

Dieu comprend la faiblesse de ses enfants. Il ne les abandonne dans les difficultés. Il leur envoie des aides inhabituelles, inusitées, mais efficaces. J’aurais dû être celle qui donnait de l’espoir. J’aurais dû savoir que mon Père céleste pourvoirait à tous mes besoins, mais il m’a fallu une incroyante pour me rappeler les principes de base de la foi.

« Merci Seigneur parce que quand je suis au plus faible tu es au plus fort. Quand je ne peux pas continuer la route, tu me portes sur tes épaules. Et tu m’envoies des aides inimaginables et incroyables. »

En route, ensemble vers le ciel!

Jacqueline 

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